Mon début de roman: Guerrière De Cristal
–– Flora Georgi, je vous prends en flagrant délit ! Lire pendant les cours n’est pas acceptable pour une fille de votre âge. Je sais que vous voulez réussir vos tests en lecture mais, de toute façon, cela ne servirait à rien si vous n’écoutez pas mes cours. Je ne peux pas continuer d’enseigner avec vous. Dehors !
––Mais... s’il vous plaît, implora-t-elle.
Le professeur rajusta ses lunettes et frappa son poing contre son bureau. Il pointa la porte du doigt. Qu’avait-elle d’autre à faire ?
Elle se laissa glisser de sa chaise, attrapa son sac s’école et sortit de la classe, les yeux en larmes. Le visage des autres élèves était très moche à voir. Tout le monde lui faisait des grimaces et se moquait d’elle.
Les couloirs étaient déserts. Elle s’approcha de son casier et l’ouvrit avec sa petite clé que quelqu’un avait teint en rose. Sans se soucier du bazar, elle prit ses cahiers et ses livres. Elle attrapa un biscuit peut être périmé et le fourra dans sa bouche. Flora se moucha telle une éléphant et jeta son mouchoir dans la corbeille à papier.
Elle descendit les escaliers et sortit du grand bâtiment. Elle ne pensait pas qu’il serait sage de rentrer chez ses parents. Elle partit alors en direction du centre-ville où, difficilement, elle parvint à déchiffrer le panneau indiquant le cinéma.
Les cheveux de Flora virevoltaient dans le léger vent de Mars. Elle avait douze ans. Ses yeux étaient d’un vert profond et elle arrivait à voir de jour comme de nuit. Sa vue était perfectionnée. Elle aimait beaucoup la nature. Flora avait une très longue chevelure châtain. Elle n’était pas très grande pour son âge et n’avait pas d’amis. En fait, elle n’en avait jamais eu. Peut-être était-ce dut à son problème de lecture. Elle était incapable de lire. Elle savait lire mais, comme une enfant de six ans. Flora avait déjà redoublé à cause de cela. Elle avait déjà redoublé deux fois, ce qui faisait que ces camarades de classe n’avaient que dix ans, voir neuf ans. Ses parents ne lui ressemblaient pas. Ils étaient tous deux roux et avaient des yeux bruns. Elle avait toujours su que quelque chose clochait chez elle. Mais, elle n’en avait jamais parlé avec ses parents.
Flora prit une rue à gauche, puis une à droite et découvrit le grand cinéma. Elle n’y était jamais entrée.
–– Bonjour, sourit-elle à la dame qui était à la caisse. Je voudrais voir un film mais je ne sais pas lequel. Pourriez-vous me conseiller s’il vous plaît ?
La dame secoua la tête. Elle lui fit comprendre d’un signe qu’elle était muette et s’attacha les cheveux.
–– Ce sera pour n’importe quel film, alors. La séance qui commence le plus tôt.
La dame lui fit patienter un moment, prit un ticket qu’elle tamponna et indiqua la salle du doigt. Flora régla et partit dans la direction indiquée par la caissière. Elle se perdit à plusieurs reprises mais finit par trouver la bonne porte.
Finalement, entrant dans la salle, elle remarqua qu’il n’y avait que des enfants. Peinant à lire le titre du film, elle interrogea un enfant qui lui apprit qu’elle allait regarder LesSchtroumfs. Elle s’assit dans la rangée de devant et, par précaution, serra son argent dans les mains.
Le film fut plus ennuyeux que jamais. À la fin, elle attrapa son sac et sortit du cinéma.
Son appartement se trouvait un peu plus loin que l’école, dans une rue où personne ne passait pour traverser la ville alors que c’était le chemin plus simple.
Il était tard, l’heure où Flora rentrait normalement.
Elle se dépêcha de rentrer chez elle.
Son immeuble était vieux. Elle y avait vécu toute sa vie, depuis sa naissance. Son balcon était peu moderne mais, avec sa mère et son père, elle l’avait décoré. Cela faisait longtemps mais elle s’en souvenait très bien, comme tout ce qu’elle avait vécu. Deux par deux, elle grimpa les marches qui menaient au deuxième étage. Elle enleva ses chaussures et entra dans son appartement.
–– Bonjour Maman, je suis rentrée, dit-elle en jetant son sac au sol. Viens, s’il te plaît. Je veux changer d’école.
À ces mots, la mère de Flora accourut. Elle prit sa fille dans les bras et lui sourit, joyeusement.
–– Comment ça ? s’étonna-t-elle. Tu veux changer d’école ?
Flora hocha la tête, les mains dans les poches de son sweat à capuches.
–– Oui, avoua-t-elle. J’en ai marre de ne pas savoir lire. Ce n’est pas normal. Dans ma classe, tout le monde est au niveau 7 ou 8 du roman qu’on lit. J’en suis encore au niveau 1.
Sa mère passa sa main dans ses cheveux.
Elle prit des chocolats et, d’un geste doux en proposa à Flora qui accepta.
Les pralinés avaient le goût de caramel et de noisette en même temps. Sans oublier le fameux goût de chocolat qui était délicieux.
Flora en piocha un second avant de fermer ses yeux. Elle prit une grande inspiration et secoua sa tête.
–– Ce n’est pas une question, finit-elle par dire.
Sa mère la dévisagea. Elle fronça ses sourcils pour lui faire comprendre que, oui, c’était encore à discuter.
Flora baissa ses longs cheveux châtains ondulés en avant pour cacher son visage et ses yeux vert émeraude. Elle partit dans sa chambre et s’enferma à clé. Flora s’allongea dans son lit et commença à lire un roman. Elle s’accroupit sur son lit, lut la première page et referma le livre d’un coup sec.
« Je veux savoir lire, pensa-t-elle. »
Elle partit à sa fenêtre et observa la lune qui était plus brillante que d’habitude. Flora rechercha la Grande Ours mais, sans succès. Elle ferma ses yeux et se laissa bercer par le chant des insectes.
Sa rêverie fut interrompue par les pas réguliers de son père qui marchait en direction de sa chambre. Elle sauta dans son lit et fit semblant de dormir.
–– Chérie, tu dors ? demanda son père à travers la porte. Je peux te parler ?
Flora grogna. Elle se retourna pour regarder la porte. Son père devait se situer derrière.
Un étrange bruit se fit entendre dehors. L’adolescente se hissa hors de sa chambre pour s’asseoir sur le rebord de la fenêtre.
–– Flora... retenta son père. Ouvre, s’il te plaît.
Mais, Flora ne voulait pas parler à son père. Ce qu’elle voulait, c’était d’aller voir ce qui se passait dehors.
Elle sauta sur le balcon des voisins du dessous. Elle se retenu de crier. Elle s’était foulée la cheville. En boitant, elle analysa la hauteur qui la séparait du sol. Environ cinq mètres. Le voisin regardait un match de foot. L’adolescente regardait sa cheville qui gonflait à vue d’œil. Elle referma les yeux et s’imagina à la piscine. Prenant son courage à deux mains, elle sauta au sol. Sa cheville lui faisait encore plus mal. Elle atterrit au sol, le poing contre la terre.
Le bruit recommença mais, cette fois, plus fort. C’était une sorte de bruit de métal mais aussi de feuilles frottées les unes contre les autres.
Le bruit venait de derrière la haie, près du parc de jeux où jouait Flora lorsqu’elle était plus jeune. Elle traversa la haie par le trou qu’elle avait fait en jardinant avec son père. Elle se coinça un bout de son T-Shirt bleu ciel dans le grillage qui se trouvait derrière. Elle força et le déchira. Le bruit était de plus en plus proche. Elle rampait au sol. Derrière les buisson se trouvait quelque chose, ou plutôt quelqu’un, Flora en était persuadée.
Elle se leva et, d’un pas sure d’elle, avança vers la chose qui se cachait. Elle se mit derrière le buisson et observait la chose. Un garçon se tenait là. Il avait les cheveux blonds, les yeux bleu clair transperçant et des oreilles pointues, comme un elfe. Ses habits étaient tout verts avec des feuilles, comme un aventurier voulant se fondre dans la nature, un peu comme une armure. Dans ses mains, il tenait un arc de bois. Il portait de jolis chaussons. Bien qu’elle ne l’ait jamais vu, il lui semblait l’avoir déjà vu. Peut-être dans un rêve ? Mais, en tout cas, elle avait l’impression de l’avoir côtoyé toute sa vie.
Le garçon se retourna brusquement et regarda Flora droit dans les yeux.
–– Je te cherchais, dit-il d’une voix sérieuse à faire peur. Je dois te ramener chez toi.
Flora le regardait encore. Elle eut un peu peur mais se ravisa de le montrer.
–– Je suis chez moi, finit-elle par répondre. Je ne sais pas qui tu es et d’où tu viens mais je n’ai en aucun cas besoin de toi.
Le garçon la fixa. Il prit son arc et le pointa dans sa direction.
–– Suis-moi, ordonna-t-il.
Ayant pris peur, Flora le suivit. Il partait en direction du fleuve qu’elle avait traversé plus jeune et s’accroupit au bord du pont. Ses pieds étaient dans le vide.
–– Qui es-tu ? questionna Flora. Je veux savoir qui tu es, sinon, je ne te suivrais plus !
–– Tu le sauras bien assez tôt ! riposta le garçon
Le garçon à l’allure elfique se grata la tête – un tic nerveux ou quelque chose comme ça – et prit le collier qu’il avait sur lui.
En jetant seulement un coup d’œil, Flora remarqua que c’était un simple fil de cuire avec un pendentif de cristal bleu. Mais, quand le garçon le prit dans sa main et qu’il prononça le mot « Éwenn », elle comprit que c’était une sorte de téléphone portable.
Une fumée bleue sortit du pendentif. Cette fumée avait l’apparence d’un homme d’environ quarante ans.
Flora émit un petit cri.
–– Bonjour, Éwenn, dit le garçon en parlant à la fumée. J’ai la fille. Que dois-je faire ?
Le dénommé Éwenn qui avait pris l’apparence de la fumée se grata le menton. Il sourit avant de prononcer des mots incompréhensibles pour Flora mais que le garçon semblait comprendre.
Ce dernier passa sa main sur le cristal et le remit autour de son cou.
–– Je m’appelle Kyper. Je suis le fils du baron Éwenn, l’homme que tu viens de voir. Mais bon, finit les présentations, c’est à moi de te poser des questions, clair ?
L’adolescente hocha la tête avant de mettre ses cheveux devant ses yeux.
–– Me connais-tu ? demanda le certain Kyper.
Flora regarda dans les yeux du garçon et serra ses mains en poings.
–– J’ai déjà rêvé de toi, dit-elle après un long silence. Je ne sais pas qui tu es et d’où tu viens mais je t’ai déjà vu.
Kyper regarda le sol puis, il prit une pierre et la jeta dans l’eau.
–– Je dois te dire un truc... finit-il par lâcher.
Flora redressa ses oreilles et le regarda droit dans les yeux.
–– Tu es une elfe.
Flora le dévisagea. Bien sûr que non ! Elle était une humaine, comme tout le monde. Qui pouvait croire cela ? Et puis, de toute façon, elle n’avait pas d’oreilles pointues. Elle le savait bien. Flora scruta le visage de son interlocuteur à la recherche du moindre signe qui puisse lui dire que ce garçon lui faisait une énorme farce. Elle ne trouva rien. Kyper prit une profonde inspiration.
« Je n’y crois pas, pensa Flora »
–– Je te le jure, ajouta-t-il comme s’il lisait dans ses pensées.
Flora secoua vivement la tête. Elle posa sa main sur la rambarde de sécurité et regarda dans l’eau. Elle finit par s’en lasser et s’assit à une distance raisonnable de Kyper.
–– Arrêtes de mentir ! fit-elle en le tuant du regard. Peut-être que TU es un elfe magique qui vient du pays des merveilles. Mais moi, je ne le suis pas. Et encore, je ne te croirai pas si tu me disais que tu en es un. Tu as vu mes oreilles ? Elles sont rondes.
À ces mots, Kyper s’approcha de Flora. Elle sursauta avant de faire un pas en arrière.
–– N’ailles pas peur, murmura-t-il. Je ne veux pas te faire de mal.
Kyper s’approcha d’elle et mit ses cheveux en arrière. Elle pensait lui prouver une bonne fois pour toutes qu’elle était une humaine. Mais Kyper ne s’en soucia pas. Il posa sa main sur les deux oreilles de la jeune adolescente et patienta un moment.
Au bout d’environ cinq minutes, une odeur de pins et d’eau vint chatouiller les narines de Flora. Elle secoua la tête. Une minute passa. Le garçon tenait toujours les oreilles de la fille qui commençait à s’énerver. Puis, de la fumée verte sortit des oreilles de Flora. Celle-ci fut prise de panique.
–– Tu vas me tuer ! hurla-t-elle. Après ça, ne me touches plus !
Le garçon fit « Oui » de la tête et continua sa manœuvre. Des fleurs sortaient des oreilles de la fille. Elles sentaient bon. Puis, Kyper monta ses mains un peu plus haut. Il attrapa une fleur qu’il coinça dans les cheveux de l’adolescente.
Flora regarda l’étrange garçon qui se trouvait devant elle. Elle le trouvait très mignon, ce qui était étrange pour elle car elle ne trouvait aucun intérêt aux garçons.
Était-elle tombée amoureuse ?
Faisait-elle confiance à ce garçon ?
Disait-il la vérité ?
–– Flora ! Tu rêves ou quoi ? dit Kyper qui en avait fini avec l’adolescente.
Elle se redressa et toucha ses oreilles pour savoir ce que lui avait fait ce malin garçon.
Flora poussa un cri de terreur.
–– Qu’as-tu fait à mes oreilles ?
Kyper sourit. Il passa sa main dans ses cheveux avant de laisser une petite mèche rebelle devant ses yeux.
–– J’ai sorti tes oreilles, finit-il par avouer.
En voyant que Flora n’eut rien compris à ce que venait de dire Kyper, il réessaya de lui expliquer.
–– J’ai aéré tes oreilles. Elles étaient trop fatiguées et polluées. J’ai mis de la poudre elfique dans ta peau. Ça les a agrandis de manière accélérée.
Flora avala ces informations avant de vomir ce qu’elle n’arrivait pas à digérer.
Une substance jaunâtre s’éparpilla sur le sol et Kyper recula d’un bond.
–– Ça va ? demanda-t-il juste avant que Flora vomisse à nouveau et en mette sur les chaussons de Kyper.
–– De l’eau, supplia-t-elle d’une voix rauque. S’il te plaît. J’en ai vraiment besoin.
Kyper ne se le laissa pas dire deux fois. Il courut jusqu’en bas de la rivière, sortit un seau d’on ne sait où et le remplit d’eau. D’un claquement de doigts, il arriva devant l’adolescente. Il lui versa de l’eau dans sa bouche qui puait atrocement.
Une nouvelle vague de vomi sortit de sa bouche. Kyper ne put s’empêcher de crier, tellement c’était dégoûtant.
Une fois Flora rétablie, il versa de l’eau sur le vomi pour le faire s’écouler dans le fleuve. L’opération terminée, il s’agenouilla auprès de l’adolescente qui toussota.
–– Tu vas survivre ? interrogea-t-il assez sérieusement.
Flora hocha le menton avant de s’allonger contre l’elfe qui fut un peu mal à l’aise. Il décida de l’emmener chez lui pour la soigner.
Kyper frotta son cristal et il fut transporté, avec Flora, chez lui.
5 commentaires - Mon début de roman: Guerrière De Cristal
Moi j'ai commencé... euh... beaucoup d'histoire ! Que j'ai jamais fini... Je sais pas comment tu fais pour avoir la motivation >.<
Alix, une romancière démotivée, en provenance de JulieMag.com ;)
Je suis heureuse que mon roman te plaise (en fait, je me suis inspirée de Gardiens Des Cités Perdues). Mais, si tu m'envoyais un bout de roman en commentaire pour que chacun puisse dire son mot (surement des félicitations) . Je voudrais vraiment lire les tiens...
GROS BISOUS,
Amber
Bisous
C'est qu'en ce moment, je lis gardiens des Cités perdues et c'est mon livre PRÉFÉRÉ !!!
Voilà...
Amber
Moi j'ai commencé... euh... beaucoup d'histoire ! Que j'ai jamais fini... Je sais pas comment tu fais pour avoir la motivation >.<
Alix, une romancière démotivée, en provenance de JulieMag.com ;)